À propos

Les soeurs Desloges défient la loi et continuent à enseigner en français. En 1915-1916, la crise atteint son paroxysme. Les autorités éducatives de l'époque forcent Béatrice et Diane à quitter l'école. Une injonction sera prise contre elles et le gouvernement ontarien mènera une enquête afin d'empêcher les deux institutrices de poursuivre leur enseignement.

Obéissant aux nombreux ultimatums et aux menaces des policiers après le retrait de leur certificat d'institutrice, elles quittent l'école en compagnie de leurs élèves et ouvrent des classes clandestines dans le sous-sol de la chapelle Murray et, ensuite, dans deux magasins vacants au coin des rues Dalhousie et Guigues. L'école Guigues se vide et les enseignantes embauchées pour remplacer les soeurs Desloges se retrouvent seules.

Les journaux francophones et anglophones de l'époque racontent les exploits des soeurs Desloges. Des manifestations sont organisées à l'école Guigues, à la chapelle Murray ainsi que sur la colline parlementaire où les députés sont piqués au passage par les aiguilles à chapeau des enseignantes et des mères qui s`en prennent aux responsables de l'iniquité à l'égard des Franco-Ontariens. «La guerre des chapeaux» est commencée!  

Appuyées par la communauté franco-ontarienne en l'occurrence les parents et les organismes tels que l'Association canadienne-française d'éducation (l'ACFEO précurseur de l'ACFO), la Société St-Jean-Baptiste de Montréal, le Haut Clergé, voir même le pape Benoît XV, les soeurs Desloges deviennent un symbole de la résistance au Règlement 17 et de la défense des droits du peuple franco-ontarien.