À propos

ESC Béatrice-Desloges

La septième école secondaire du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est porte le nom de cette grande dame dont la force de conviction, la volonté et les gestes ont amené tous les francophones de l'Ontario à se découvrir une fierté culturelle suffisamment grande pour se prendre en main et à rechercher l'équité. Première revendicatrice des droits des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens, elle est source d'inspiration et modèle de persévérance et de ténacité pour tous les membres de la communauté scolaire de Béatrice-Desloges ainsi que la jeunesse franco-ontarienne.

VISION

L’École secondaire catholique Béatrice-Desloges crée une culture d’école axée sur:

·      l’excellence académique;

·      l’épanouissement personnel et social;

·      le développement des compétences d’employabilité;

·      le cheminement et les valeurs catholiques;

·      le développement de la culture franco-ontarienne.

ÉNONCÉ DE MISSION

L’École secondaire catholique Béatrice-Desloges s’engage à offrir à ses élèves un encadrement scolaire francophone, catholique visant l’excellence et le développement des compétences qui permettent l’éclosion d’une solide identité personnelle et professionnelle dans un monde en pleine évolution.

NOTRE DEVISE

La réussite, j’y crois dur comme FER - Fierté, Excellence, Respect.      

LES 3 FONDEMENTS DE NOTRE MISSION

1. Cheminement scolaire

     Compétences de base:

·         développer les compétences prescrites par le curriculum

          du MÉO  (Ministère de l’éducation de l’Ontario);

·         compréhension des concepts;

·         communication;

·         résolution de problèmes;

·         rapprochement avec la société.

     Rendement scolaire:

·        atteindre les normes de réussite scolaire établies par le MÉO.

     Enrichissement:

·        offrir des occasions d’épanouissement personnel et social;

·        culture générale;

·        activités périscolaires et parascolaires;

·        voyages éducatifs.

2. Cheminement personnel et professionnel

Compétences personnelles:

·         développer des habiletés et des valeurs personnelles connaissance de soi;

·         attitude positive;

·         autonomie;

·         responsabilité.

Compétences professionnelles:

·         apprendre à apprendre dans un monde en évolution

·         être novateur et ingénieux

·         faire preuve de leadership

·         travailler en équipe

Équilibre de vie:

·      effectuer des choix de vie éclairés;

·      comprendre les éléments qui influencent sa santé physique, mentale et sociale

3. Cheminement catholique et francophone

Contribution à la communauté et à la société:

·         contribuer aux efforts qui sont faits pour construire un monde meilleur;

·         être artisan de compassion, de justice, d’espérance.

Foi catholique ancrée dans son vécu:

·      découvrir la vision de l’être humain, du monde et de Jésus-Christ;

·      découvrir le sens de sa vie en s’inspirant des enseignements de Jésus- Christ.

Fierté de son identité franco-ontarienne:

·      éprouver du plaisir à vivre en français;

·      reconnaître la diversité des cultures francophones;

·      reconnaître les avantages d’étudier en français.

FIERTÉ, EXCELLENCE, RESPECT

Madame Béatrice Desloges

Béatrice Desloges est née à Ottawa en 1895. Elle débute sa carrière d'institutrice à South Indian et à Moose Creek. De retour dans sa paroisse natale en 1915, Béatrice ainsi que sa soeur Diane sont embauchées à l'école Guigues. Entre-temps, le gouvernement provincial instaure le Règlement 17 et frappe durement la communauté francophone de l'Ontario en interdisant l'enseignement du français dans les écoles de la province.

Les soeurs Desloges défient la loi et continuent à enseigner en français. En 1915-1916, la crise atteint son paroxysme. Les autorités éducatives de l'époque forcent Béatrice et Diane à quitter l'école. Une injonction sera prise contre elles et le gouvernement ontarien mènera une enquête afin d'empêcher les deux institutrices de poursuivre leur enseignement.

Obéissant aux nombreux ultimatums et aux menaces des policiers après le retrait de leur certificat d'institutrice, elles quittent l'école en compagnie de leurs élèves et ouvrent des classes clandestines dans le sous-sol de la chapelle Murray et, ensuite, dans deux magasins vacants au coin des rues Dalhousie et Guigues. L'école Guigues se vide et les enseignantes embauchées pour remplacer les soeurs Desloges se retrouvent seules.

Les journaux francophones et anglophones de l'époque racontent les exploits des soeurs Desloges. Des manifestations sont organisées à l'école Guigues, à la chapelle Murray ainsi que sur la colline parlementaire où les députés sont piqués au passage par les aiguilles à chapeau des enseignantes et des mères qui s`en prennent aux responsables de l'iniquité à l'égard des Franco-Ontariens. «La guerre des chapeaux» est commencée!  

Appuyées par la communauté franco-ontarienne en l'occurrence les parents et les organismes tels que l'Association canadienne-française d'éducation (l'ACFEO précurseur de l'ACFO), la Société St-Jean-Baptiste de Montréal, le Haut Clergé, voir même le pape Benoît XV, les soeurs Desloges deviennent un symbole de la résistance au Règlement 17 et de la défense des droits du peuple franco-ontarien.

La crise scolaire se résorbera en 1921. En 1927, le Règlement devient inopérant; les Franco-Ontariens auront lutté pendant 14 années pour la reconnaissance de leurs droits. En 1944, le règlement 17 est abrogé. À la suite de ces événements, Béatrice Desloges poursuit son enseignement au sein de la commission des écoles séparées d'Ottawa et continue à défendre les intérêts des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens jusqu'à sa mort en 1957. Pour commémorer sa mémoire et souligner l'importance de sa participation à l'enseignement en français en Ontario, un fonds d'archives a été créé par le Centre de recherche en civilisation canadienne-française situé à l'Université d'Ottawa.

Le 22 février 2016, plus de cent ans après l'adoption du Règlement 17, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a présenté des excuses officielles au sujet de cette législation qui a banni l'enseignement du français dans les écoles ontariennes de 1912 à 1927.